«Bondye bon !» par temps de Coronavirus en Haïti
Heureusement pour Haïti, la pandémie du nouveau Coronavirus, avec ses chiffres vertigineux de morts, son coût humain et financier pour les systèmes sanitaires, semble avoir été jugulée.
En attendant que viennent des explications scientifiques, « Bondje bon », se disent les gens. Les modélisations prévoyaient la catastrophe. Cinq mois après les premiers cas, les hôpitaux sont vides. Le gouvernement n’a pas manqué de s’octroyer le mérite d’un sauvetage qu’il peine lui-même à expliquer.
En guise de contre-argument à ces satisfécits étatiques, le photographe Réginald Louissaint qui a suivi la saison des pèlerinages de 2020 nous livre un autre récit : celui d’un état faible qui a échoué à exiger le respect des mesures barrières aux pèlerins fatalistes.
Reportage sur plusieurs routes, départements et lieux spirituels du pays, au plus proches de ces pèlerins et vodouisants en quête de repères, en ces temps de grands troubles.