Comment le lavage des mains indexe les problèmes environnementaux d'Haïti
Le lavage systématique des mains en guise de mesure barrière à la pandémie Covid-19, a indubitablement fait tiquer dans les hautes sphères du pouvoir en Haïti. En cause, l’impossibilité des administrations depuis au moins 20 ans à répondre aux besoins en eau potable de la population de l’aire métropolitaine chaque jour grandissante. Dans ce reportage, la journaliste Daphnine Joseph fait le rapport entre le besoin et l’absence de politique environnementale claire depuis des années pour aider la Dinepa, organe étatique responsable de la distribution d’eau potable, à assurer cette fonction. Un dossier pour comprendre.
«Comment le lavage des mains indexe les problèmes environnementaux d'Haiïti »
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«Bondye bon !» par temps de Coronavirus en Haïti
Heureusement pour Haïti, la pandémie du nouveau Coronavirus, avec ses chiffres vertigineux de morts, son coût humain et financier pour les systèmes sanitaires, semble avoir été jugulée.
En attendant que viennent des explications scientifiques, « Bondje bon », se disent les gens. Les modélisations prévoyaient la catastrophe. Cinq mois après les premiers cas, les hôpitaux sont vides. Le gouvernement n’a pas manqué de s’octroyer le mérite d’un sauvetage qu’il peine lui-même à expliquer.
En guise de contre-argument à ces satisfécits étatiques, le photographe Réginald Louissaint qui a suivi la saison des pèlerinages de 2020 nous livre un autre récit : celui d’un état faible qui a échoué à exiger le respect des mesures barrières aux pèlerins fatalistes.
Reportage sur plusieurs routes, départements et lieux spirituels du pays, au plus proches de ces pèlerins et vodouisants en quête de repères, en ces temps de grands troubles.
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Réouverture des classes, écoles publiques et privées ont chacune leurs recettes
Réouverture des classes, écoles publiques et privées ont chacune leurs recettes
Les écoles sur tout le territoire haïtien ont rouvert leurs portes lundi 10 août dernier, soit près de cinq mois après leur fermeture pour cause de pandémie. Les autorités ont soumis cette reprise à un protocole sanitaire bien élaboré. Écoles publiques et privées, en fonction des moyens disponibles, essayent de suivre tant bien que mal.
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Les pèlerins sur les routes, le virus aussi
La saison des pèlerinages en Haïti débute en juin, et cette année, même si la crise sanitaire semble dissuader quelques habitués, les pèlerins sont malgré́ tout des milliers sur les routes. D’abord Saut d’eau dans le Centre, ensuite Bassin Saint Jacques à Plaine du Nord, puis Anse-à-Foleur dans le Nord-Ouest, l’accueil des pèlerins sur ces grands sites de prières avec la pandémie n’a pas vraiment changé. Sans compter que ces voyages de pénitencesont souvent difficilement conciliables avec les gestes et mesures barrières.
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Le petit commerce nocturne, victime collatérale du Couvre-feu
La grande épreuve qu’ont été les trois mois de couvre-feu (20 mars-30 Juin, 8HPM) pour le petit commerce nocturne dans l’agglomération de Port-au-Prince. Certaines victimes en parlent et les éventuels coûts économiques et sociaux sont indexés.
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Reprise des vols internationaux, entre risque et nécessité, la controverse monte
Le 1e juillet 2020, quelques heures après la reprise officielle des vols commerciaux et internationaux vers Haïti, les médias américains relayaient une explosion de cas testés positifs à la Covid-19 dans l’Etat de Floride. Plus de 9 mille nouveaux cas en 24 heures, un record dans cet Etat américain où vit une part importante de la diaspora haïtienne. Fort est à parier que cette diaspora cherchera à rentrer en Haïti alors que les Etats-Unis se trouvent dans le pic de la pandémie. L’annonce de la réouverture des frontières aériennes plonge davantage le pays dans la controverse.
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Masques artisanaux : objets de mode ou barrières contre le Covid-19 ?
Ces accessoires complètent les gestes barrières, mais ne protègent pas assez pour empêcher la contamination dans un contexte où leur fabrication peut favoriser la transmission de la maladie alors que la plupart des gens ne savent pas comment les utiliser correctement.
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Le mythe de la distance sociale dans les bidonvilles haïtiens
Si l’on croit les campagnes de sensibilisation à la radio et sur les réseaux sociaux, réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 dont les premiers cas découverts en Haïti ont été annoncés mi-mars 2020 est simple et cartésien. Il suffit de rester chez soi, porter un masque, respecter la distanciation sociale et se laver les mains régulièrement.
Cependant, la réalité des faits comme toujours est plus complexe.
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Réouverture des usines: Querelles patrons-syndicats sur fond de pandémie
Si pour certains la réouverture des usines expose les ouvriers et ouvrières à de forts risques de contamination à la covid-19, pour d’autres il consacre la fin du confinement prôné par les autorités dans la lutte contre la propagation de la Covid-19 dans le pays.
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Réouverture des usines: Querelles patrons-syndicats sur fond de pandémie
Si pour certains la réouverture des usines expose les ouvriers et ouvrières à de forts risques de contamination à la covid-19, pour d’autres il consacre la fin du confinement prôné par les autorités dans la lutte contre la propagation de la Covid-19 dans le pays.
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Konstriksyon anachik mete dlo Pòtoprens an danje
Parce qu’elle institue des mesures barrières comme nouvelle norme, notamment le lavage régulier des mains, la pandémie du nouveau Coronavirus exacerbe les précarités de certaines communautés et met à nu l’inefficacité du service public haïtien.
Depuis plus de 20 ans, les administrations successives se sont révélées de moins en moins capables à répondre aux besoins en eau potable des populations urbaines en nette croissance. La Direction nationale de l’Eau potable et de l’Assainissement d’Haïti (Dinepa) a remplacé la Camep, avec une constante : le manque cruel de politique publique pour protéger les bassins versants.
Résultats, urbanisation et pollution des nappes phréatiques, fermeture de sites d’exploitation d’eau. Le rapport entre le besoin en eau potable et la nécessité de politiques environnementales claires pour améliorer la qualité de vie des populations s’illustre à travers le cas pratique de morne Hôpital et de la ville de Port-au-Prince. Un reportage pour comprendre.
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Apprendre un métier, gagner de l’argent et autres exploits de jeunes Haïtiens pendant la pandémie
Les crises successives ayant éprouvé Haïti ces deux dernières années, qu’elles soient sociopolitiques (Peyi lòk) ou sanitaires (Pandémie du coronavirus), ont fortement pénalisé l’école du pays.
Entre une année académique 2018-2019 grignotée par les contestations et les blocages et la suivante retardée puis stoppée nette par la pandémie du Coronavirus, les écoliers haïtiens se sont déshabitués au rythme scolaire régulier.
Durant les longs mois de l’état d’urgence sanitaire, une partie des écoles haïtiennes, celles les mieux loties et équipées, ont pu continuer la formation en ligne pour les enfants de familles aisées. A contrario, une autre partie — constituant la majorité des écoles du pays — a dû faire l’impasse sur la continuité académique par manque de ressources. Portraits de jeunes issus de cette fracture sociale et scolaire. Comment ont-ils su utiliser cette coupure pour acquérir d’autres compétences en autodidacte et promouvoir des initiatives collectives, et ceci, malgré le climat anxiogène de la pandémie.
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L’école au temps de la Covid-19
Les écoles sur tout le territoire haïtien ont rouvert leurs portes lundi dernier pour la première fois depuis cinq mois. Les élèves des classes d’examens d’établissements publics et privés regagnent leurs pupitres pour les deux prochains mois en plein cœur de l’été. Deux cas testés positifs à la Covid-19 en mars avaient contraint le gouvernement, en raison du risque sanitaire, a décrété l’état d’urgence sanitaire entrainant l’arrêt des activités scolaires.
En octobre dernier, l’année académique 2019-2020 avait déjà été rognée en raison des mouvements de contestations parfois violentes et le blocage systématique des routes et de certains quartiers. N’ayant finalement débuté qu’en janvier, l’école accuse un nouveau coup avec ces 5 derniers mois de confinement sanitaire.
D’abord ouvertes exclusivement aux élèves présentant les examens officiels, les classes finiront par accueillir tous les niveaux, exceptés le préscolaire, dès le lundi 17 août 2020. Les autorités entendent soumettre la réouverture à un protocole sanitaire bien élaboré que chaque école, en fonction de ses moyens tentera de suivre tant bien que mal.
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Rupture de confiance et risque
La levée de l’état d’urgence sanitaire par le gouvernement fait peu à peu tomber les masques, ultime mesure barrière face à la pandémie. C’est un retour à une quasi-normalité. Résignée, une frange importante de la population s’est réfugiée dans le déni et la méfiance durant les longs mois de confinement recommandé. Aujourd’hui, alors que l’hécatombe semble être évitée, le manque de confiance en la parole politique fait courir à Haïti le risque d’une seconde vague. Reportage sur les liens abimés entre les haïtien.tienne.s et leurs dirigeants sur fond de pandémie.
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« L’église à l’heure de la pandémie »
Après plus de trois mois de paralysie due aux troubles sanitaires Covid-19 dans le pays, les églises d’Haïti s’y mettent, en dépit du fait qu’on soit encore à l’heure de la pandémie. Si certaines églises fonctionnent à nombre réduit ou encore en plusieurs vacations, d’autres préfèrent encore attendre avant de réunir leurs fidèles.
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Le petit commerce nocturne à l’épreuve du couvre-feu.
Chauffeurs de taxi-moto, marchands de boissons fraiches, marchands de fritures, tous animent la zone métropitaine à la tombée de la nuit. Les premières dispositions du couvre-feu pour combattre la propagation du virus pendant 3 mois (20 mars-30 Juin, 8HPM) mettront leur petite affaire à rude épreuve. Les consequences économiques et sociales du couvre-feu décrété par les autorités le 19 mars.
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Les masques artisanaux font quand même barrières
Les masques artisanaux répondent à un besoin de protection en temps de pandémie face à une pénurie de masques industrialisés sur le marché mondial. Considérés comme solution de fortune par certains et occasion d’affaires pour d’autres quelle protection offrent-ils vraiment ? Comment peuvent-ils être associés aux mesures barrières ?
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Haiti Covid-19 : Le bruit de la pandémie fait le tri.
La crise sanitaire causée par la pandémie de la Covid-19 précarise davantage la vie des personnes sourdes en Haïti. Le port obligatoire du masque est venu restreindre encore plus leur autonomie et augmenter leur vulnérabilité alors même que d’ordinaire, la population malentendante est confrontée à des difficultés multiples et variées, voire à des privations, quant à leur intégration sociale.
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Vivre la pandémie en sourdine
La communauté des sourds, déjà discriminée et non intégrée dans la société haitienne essuie un autre revers du sors avec cette crise sanitaire Sars Cov2. En effet, une communication d’informations importantes quant au virus et mode de protection discriminatoire des autorités haïtiennes. Sans compter, le port obligatoire du masque, en guise de mesures barrières, qui restreint encore plus leur autonomie et augmente leur vulnérabilité en milieu social.
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Haïti-Covid 19: Méfiance et déni de la population, le Président est-il en cause?
S’il est vrai que dans le reste du monde, une relative unité nationale semble être la meilleure réponse des nations face à la pandémie, en Haïti c’est loin d’être le cas. Méfiance, incrédulité et déni persistent des mois après l’annonce des premiers cas testés positif au Coronavirus par le président de la République. Une situation qui entrave l’efficacité des actions des autorités sanitaires dans leur stratégie pour contenir la propagation du virus. Comment comprendre le fait qu’une partie de la population haïtienne doute du Coronavirus ? Et si la personnalité du messager était en cause ?
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Les nouveaux chômeurs racontent leur quotidien
Depuis le 20 avril 2020, le gouvernement haïtien a autorisé les industries textiles à rouvrir leurs portes moyennant le respect d'un quota d'ouvriers ne dépassant pas 30%. Trois ouvriers qui chôment depuis la fermeture du 19 mars pour cause de la pandemie Covid-19, expliquent leur quotidien.
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